Pas de tour de rôle papa-maman pour aller chercher Charlotte à la crèche. Isabelle est mère célibataire. Sa fille est née il y a trois ans grâce à la PMA, la procréation médicalement assistée. Après une rupture suite à une PMA qui avait échoué, à l’approche de la quarantaine et après un an de réflexion, Isabelle décide de se rendre en Belgique pour bénéficier d’une fécondation in vitro, car elle est interdite en France pour les femmes seules. Elle milite aujourd’hui pour changer cette loi.
Elles ont pu s’exprimer pendant les États généraux de la bioéthique et retrouvent leurs arguments dans leur rapport de synthèse. « Ce qui compte ce n’est pas le format de la cellule familiale, mais la qualité des interactions qu’on a avec les enfants », assure Anne-Sophie. L’argument principal de ceux qui expriment un avis défavorable au droit à la PMA pour toutes concerne le fait de priver les enfants de leur droit à avoir un père.
Le gouvernement doit déposer au Parlement cet automne un texte de révision des lois bioéthiques.