Une première étude « AMP sans frontière I » a été menée par l’Ined (2010-2012) L’objectif de Cap AMP est de mieux connaître les personnes qui recourent, ont eu recours ou envisagent de recourir à une AMP à l’étranger.
C’est dans la perspective de renouveler cette enquête en 2021 que le bureau de Mam’ensolo (dont Mariama Soiby) ont participé, le 31 janvier, à une journée d’étude organisée par l’INED.
Intégrées dans des groupes de travail composés d’experts et de responsables d’associations, nous avons planché sur la validation d’un nouveau questionnaire d’enquête « AMP – Sans frontières ».
Ce questionnaire vise en particulier à analyser et évaluer les principales raisons du recours à une PMA à l’étranger (par exemple, les centres français ont refusé une prise en charge, les délais d’attente en France étaient trop longs…), les critères de choix du pays (réputation, proximité géographique, qualité de la prise en charge..) et aussi à recueillir l’opinion des personnes concernées sur l’AMP en France.
Il a été convenu que, dans un second temps, des « tests » de passation informatiques seraient proposés aux adhérent(e)s de nos associations, pour recueillir leur avis sur l’utilisation du questionnaire en ligne, avant une nouvelle réunion du groupe de travail pour envisager la communication sur l’enquête et les modes de diffusion.
Indépendamment des couples de femmes et des femmes célibataires, si 1 300 couples souffrant d’infertilité, bénéficient aujourd’hui d’un don de gamètes en France, environ 1 500 autres couples sont pris en charge par l’assurance maladie pour une assistance médicale à la procréation effectuée à l’étranger. Ce chiffre est loin d’être exhaustif car les couples ne déposent certainement pas de demande de prise en charge qui serait refusée, lorsque la demandeuse est âgée de plus de 43 ans ou a déjà effectué 4 FIV en France.
Un récent article dans le journal La Croix souligne les incertitudes qui subsistent, y compris dans l’étude d’impact du projet de loi de bioéthique, sur les patients de l’AMP, leurs profils, leurs attentes.
Ironie de l’histoire, alors que nos détracteurs clament haut et fort qu’il n’y aurait pas d’objectivité dans les publications scientifiques anglo-saxonnes, les études françaises restent limitées par manque de financement.
Chez Mam’ensolo, nous souhaitons vivement que ce projet d’étude voit le jour le plus rapidement possible. En effet,la révision du projet de loi de bioéthique sera vraisemblablement approuvée avant l’été par le parlement, et il est important d’avoir un panorama le plus fiable possible de la situation existante au début de la mise en œuvre de cette loi.