fertility week 2018

« Semaine Européenne de la Fertilité 2018 » : Lettre à nos députées européennes

« Semaine Européenne de la Fertilité 2018 » – FERTILITY EUROPE et l’Association COLLECTIF BAMP vous demandent votre soutien.

Courriel adressé aux 32 députées représentant la France au Parlement européen :

Mesdames les Députées européennes,

Vous n’ignorez pas que les troubles de la fertilité sont un problème de santé publique majeur, en France comme dans tous les pays européens.

Selon l’INSERMen France, 25 000 bébés sont nés grâce à la PMA en 2015, ce qui représente 3,1 % des naissances (ou une naissance sur 32).

Actuellement, les causes d’infertilité sont féminines dans environ 35% des cas, masculines dans 35%, mixtes dans 20% et l’infertilité est sans cause retrouvée ou idiopathique dans 10% des cas. 

Selon un rapport de l’INSERM, en 2012, les principales causes d’infertilité féminine en 2012 sont l’insuffisance ovarienne débutante, le syndrome des ovaires polykystiques, l’endométriose, la sténose tubaire bilatérale et les causes utérines comme les polypes et les fibromes utérins.

L’insuffisance ovarienne débutante est la première cause d’infertilité après l’age de 35 ans. Selon le professeur Kadoch, dans son intervention aux JTA (Journées des Techniques Avancées en gynécologie, obstétrique, infertilité), l’insuffisance ovarienne primaire est définie comme une insuffisance ovarienne survenant avant l’âge de 40 ans. L’incidence de l’IOP est d’environ 1 sur 250 à 35 ans et 1 sur 100 à 40 ans.

Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) est une pathologie qui touche environ 10 % des femmes. Ces patientes sont à risque d’hyperstimulation ovarienne et donc de grossesses multiples, grossesses a risque.

L’endométriose est une pathologie qui atteint environ 10 % des femmes. Selon l’association Endo France, aujourd’hui, l’endométriose est diagnostiquée, souvent par hasard, avec un retard moyen de cinq années, durant lesquelles la maladie a eu le temps de causer des dommages notables à différents organes.

Enfin, selon l’association BAMP, le cancer touche une femme sur 47 avant 39 ans, un enfant sur 440 avant 15 ans. Un questionnaire a été adressé aux oncologues, leur demandant s’ils informaient leurs patientes des risques de stérilité dans le cadre d’un traitement contre le cancer. Il en ressort que majoritairement, les oncologues n’informaient pas leurs patientes, ni des risques liés aux traitements, ni d’une possible préservation de la fertilité grâce à un prélèvement, ni d’un contrôle du niveau de fertilité après un traitement contre le cancer.

Les trop rares avancées que nous constatons ne sont dues qu’à l’action opiniâtre des associations, associations de patients, de parents, associations féministes ou LGBT qui se battent,  pour faire reconnaître la gravité de ce « handicap lié à l’infertilité »   par les pouvoirs publics (médiatisation de la PMA pour toutes ; prise de position du professeur Frydman sur les « incohérences » de la pratique de la procréation médicale assistée (PMA) en France ; décret publié au Journal officiel du 15 octobre 2015 qui élargit les dispositions réglementaires relatives au don de gamètes aux femmes et aux hommes qui n’ont pas encore eu d’enfant ; loi qui prévoit une autorisation d’absence pour les actes médicaux nécessaires aux salariées qui bénéficient d’une assistance médicale à la procréation ).

Il nous paraît temps que les pouvoirs publics prennent enfin la mesure de l’urgence. Je vous serais très obligée de bien vouloir, en tant qu’élue européenne de la République, soutenir les revendications de Fertility Europe – une organisation paneuropéenne au service des patients engagés dans des traitements pour infertilité –  à l’occasion de la 3ème semaine de la fertilité européenne (5-11 Novembre 2018) :

  1. Reconnaître le droit d’essayer d’avoir un enfant en tant que droit universel dans l’ensemble de l’UE
  2. Assurer un accès égal, juste et sûr aux traitements contre l’infertilité
  3. Fournir un financement public pour toutes les lignes de traitement de l’infertilité
  4. Engager le secteur public à fournir de meilleures informations sur la fertilité et l’infertilité
  5. Mettre en œuvre des campagnes de communication pour éliminer la stigmatisation associée à l’infertilité 

Nous vous remercions par avance de l’intérêt que vous porterez à ce courrier.

Veuillez agréer,  Mesdames les Députées, l’assurance de notre respectueuse considération.

Les représentantes de l’association Mam’ensolo

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