Le 23 mai 2018, Emmanuel Macron a reçu une vingtaine de personnes pour débattre de l’un des sujets les plus sensibles de la révision des lois de bioéthique : la PMA pour toutes les femmes. Un dîner organisé dans la plus grande discrétion… Anne-Sophie, représentante de notre association, fait partie des femmes qui ont participé à ce dîner :
Nous étions 20 (…) Nous nous sommes exprimés chacun notre tour, entre 5 et 10 mn. Le Président de la République était très à l’écoute, ainsi que tout le monde autour de la table. Beaucoup de respect de parts et d’autres.
J’avais choisi de faire de mon intervention un témoignage de vie : l’idée était de rendre notre démarche humaine et personnalisée. J’ai été très honnête et ai présenté toutes les questions que je me suis posée, que je me pose encore, et j’ai expliqué ce à quoi je savais que je devais faire attention en tant que maman solo (éviter le côté fusionnel…).Mais j’ai aussi cité les études de Suzan Golombok qui disent que peu importe le format de la cellule familiale, ce qui compte c’est la qualité des interactions avec nos enfants.
Bref, j’ai montré que notre démarche était réfléchie, pas un rejet de l’homme, que l’interdiction était hypocrite avec l’ouverture des frontières et que cela consistait juste à l’interdire aux moins riches.
J’ai demandé au nom de nous toutes la légalisation de la PMA pour toutes, et sa gratuité.
À la fin de toutes les interventions (il était passé minuit), le Président de la République a fait une conclusion sans vraiment s’engager. Mais il s’est adressé à moi en disant que mon témoignage avait été émouvant et qu’en gros, quand on écoute des témoignages comme celui-ci, il ne peut plus y avoir de conflits.
J’ai eu des félicitations ensuite de plusieurs personnes présentes disant que ça les avait éclairé et que c’était très sincère et qu’on voyait que nos démarches étaient pensées.»
Anne-Sophie, Co-fondatrice de l’association Mam’enSolo
La presse écrite s’est aussi fait l’écho de ce dîner, comme le journal La Croix