Le nouveau congé de naissance, une avancée encore trop inégale
Le nouveau congé de naissance annoncé dans le Projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) 2026 est présenté comme une mesure de progrès pour les jeunes parents.
Mais tel qu’il est conçu aujourd’hui, il laisse à l’écart des milliers de familles monoparentales.
Les mamans solos, qui élèvent seules leurs enfants, continuent d’être exclues du cumul des congés parentaux.
Résultat : leurs enfants disposent de deux fois moins de temps de présence parentale que ceux nés dans des couples.
“Les mamans solos élèvent seules leurs enfants, mais on continue de leur refuser le cumul des congés des deux parents.
C’est une discrimination pour leurs enfants, privés du même temps de présence.”
— Association Mam’enSolo
Pour une égalité réelle dès la naissance : 10 propositions
À travers son communiqué « Pour une égalité réelle dès la naissance », l’association Mam’enSolo présente 10 propositions concrètes destinées au Parlement et au gouvernement dans le cadre du PLFSS 2026.
Parmi ces mesures :
- le cumul du congé de naissance pour les parents isolés,
- une indemnisation renforcée pour les mères seules,
- le rétablissement de la majoration “parent isolé” du CMG,
- et la possibilité d’accéder au congé paternité pour les mères solos.
Ces propositions visent à garantir à chaque enfant le même temps de présence parentale, quelle que soit la situation familiale de ses parents.
Une urgence d’équité
En France, près d’un quart des familles sont monoparentales, dont 85 % dirigées par des femmes.
Leur charge mentale, financière et logistique est immense — mais les dispositifs publics restent pensés pour les couples.
Mam’enSolo appelle à une réforme ambitieuse et juste, pour que l’égalité ne soit plus théorique mais vécue dès les premiers jours de vie des enfants.
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